Du temps de Napoléon, le Var courrait au pied du village.

Est-il bien raisonable de vouloir construire toujours plus dans sont lit?

(cliquer sur la photo pour agrandir)

L’Opération d’Intérêt National de la plaine du Var baptisée désormais « Eco Vallée » vient de voir le jour. Elle s’étend du bord de mer jusqu’au bec de l’Esteron et depuis le lit du Var jusqu’à la crête des collines : la Gaude, Crémat etc.

Un collège de 26 membres, plus probablement le personnel administratif correspondant, va être nommé.

Ce collège a pour pouvoir d’exproprier et d’exercer son pouvoir de préemption sur toute la zone.

Ce collège a aussi le droit d’emprunter. La commune, le département, la région, la CANCA, l’OIN, empruntent. Que fait le contribuable ? Et quand il ne fait que cautionner, la faillite n’est pas loin.

Ce projet peut apporter le pire comme le meilleur.

Alors puisqu’il s’agit « d’Eco Vallée » : « Aux arbres citoyens ! »

Le 31 mars 2008,

L’Opération d’Intérêt National (OIN) « Porte de France » vient de voir le jour. Le titre « Cœur de France », sans doute un peu trop ambitieux, a été abandonné. (voir le verbatim de la conférence du Professeur Pierre Paul Danna).

Décret du 7 mars 2008

La carte proposée par Monsieur Bahougne, préfigurateur du projet, et parue dans Nice–Matin n’est pas la carte officielle.

La carte retenue par le conseil d’Etat est celle-ci.

On peut remarquer que le périmètre de la zone située en mer, au sud de l’aéroport, a fortement été réduite. On peut même en déduire que compte tenu de ce nouveau périmètre, la création d’un Port de Commerce à l’Aéroport ou à proximité, pour utiliser la formule consacrée, semble impossible.

ACL a rencontré Monsieur Bazougne à la préfecture. Nous n’avons pu obtenir copie de la carte jointe au décret du Conseil d’Etat (la carte que détient la préfecture n’avait pas le tampon officiel).

La carte que nous avons obtenu par ailleurs est pourtant celle jointe au décret.

Certaines questions restent sans réponse :

Quels projets dans cet OIN?

L’absence de Concertations Publiques et d’Enquêtes Publiques, comme envisagé initialement, ne serait plus de mise. Les dossiers relèveraient des responsables locaux, soumis aux règles normales de l’urbanisme, et présentés ensuite à Monsieur le Préfet à qui revient la décision définitive d’accorder ou non, absolument tous les permis. Toutefois, ceci n’étant pas officiellement inscrit dans le texte de loi, le déroulement des évènements reste à vérifier.

Le 5 août 2008,

Parution du décret n° 2008-773 du 30 juillet 2008 portant sur la création de l'Etablissement public d'aménagement de la Plaine du Var : lien vers le site web.

Le projet OIN fait l’objet d’un nouveau décret. La suite, c’est la désignation des 26 membres du conseil chargé de la gestion de ce projet. Pas moins de sept ministères seront représentés au sein de l’une des trois commissions, et la présence du Président de l’Université de Nice-Sophia Antipolis semble de bonne augure.

Les projets présentés par Monsieur Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la CANCA, Président du Conseil Général, sont pour certains déjà anciens :

-450 hectares seraient urbanisés sur les 3500 hectares que comprends l’opération. Les premières constructions d’immeubles et bureaux sont déjà programmés sur la zone Nice-Méridia.

-Le grand stade verrait le jour à Saint Isidore.

-La gare multimodale semble avoir les faveurs du terrain du MIN.

-Le MIN serait transféré à la Baronne.

-Un parc de 15 hectares serait créé au niveau des Arboras.

Cependant, quelques questions subsistent.

-Quand Monsieur Le Préfet va-t-il soumettre à l’enquête publique le nouveau PPRI basse vallée du Var ?

-Où doit arriver le futur TGV ? Au cul de sac Saint Augustin ? Ou doit-il passer par Saint Isidore avant de rejoindre l’Italie ?

-Lorsque l’on apprend par exemple, que la Technopole de Sophia Antipolis reste une réussite fragile en raison des problèmes de logements et surtout de déplacements, quels moyens de transports pour la plaine du Var ? Monsieur Christian Estrosi souhaite une synergie avec Sophia : un plan ambitieux est-ouest de déplacement reste prioritaire, d’autant que la pollution atmosphérique estivale sur notre région risque de faire tache sur ce projet « Eco Vallée ».

Christianne Cousinié.